Biographie
Marie-Josée Fillion
Tout a commencé, il y a déjà quelques années, avec l’achat d’une
maison centenaire. C’est un projet que nous avons entamé un peu sur un
coup de tête moi et mon conjoint. Je rêvais à ce moment-là de transformer
une belle grande vieille maison en maison de style « farm house » comme
je les voyais dans les revues et à la télé. Avec le grand terrain derrière et
les sentiers de motoneige qui passent tout près, cette maison semblait
parfaite pour nous.
Depuis que je suis une enfant, j’aime me promener et regarder les
différents styles de maisons qui composent les quartiers. Que ce soit en
prenant une marche bien tranquille ou lors d’une promenade en voiture,
observer les moindres détails qui font d’une maison si charmante me
passionne. J’ai toujours été très observatrice et tous ces petits éléments de
décorations qui sortent de l’ordinaire me sautent aux yeux sans effort. En
voyage aux États-Unis ou dans notre chez nous au Québec, les architectures
et les éléments décoratifs qui représentent les différentes origines, les
différents peuples qui ont construit selon leurs connaissances, leur culture,
sont perçus comme de l’art propre à mes yeux.
J’ai toujours eu un côté plus artiste et manuel en moi. À chacun nos
forces comme on dit! J’ai aussi grandi avec une mère qui changeait souvent
le décor de la maison et un père qui savait tout bricoler. Les idées de ma
mère étaient toujours entendues et aussitôt conçues. Plus tard, les revues
de maisons grandioses et les émissions de rénovation me faisaient voir
grand. En bref, une partie de ma tête a toujours été occupée par la rêverie
de la décoration!
En achetant cette vieille maison à Compton, village tout aussi
charmant, c’était un pas vers mon rêve de petite fille. Quelques pas de plus
vers ma liberté, la création de notre espace à nous, mon chez nous, lequel
je m’imaginais depuis tant d’années.
Toutefois, ce rêve d’endroit paisible et à mon image n’est pas venu
sans effort! Nous savions que le travail acharné nous attendait. Comme je
n’ai jamais craint de travailler de mes mains, le défi me stimulait.
En faisant le ménage dans la vieille remise du terrain, nous avions
trouvé des barreaux de bois. Ils étaient comme neuf. Mon souci écologique
m’a poussé à trouver de quoi en faire. Avec les plateformes maintenant
accessibles sur nos téléphones, Pinterest s’est tranquillement installé dans
mon quotidien. Aujourd’hui, je ne pourrais m’en passer. Même si je
conserve précieusement mes revues de décoration préférées, l’application
qui ne manque jamais d’idées est souvent ma référence première. J’ai alors
trouvé une deuxième vie à mes barreaux de bois. J’ai fabriqué des
bonshommes de neige décoratifs à déposer près de la cheminée ou sur le
balcon dehors en hiver. C’est là que tout s’est placé dans ma tête. J’avais
envie de me lancer dans un projet sans fin de conception.
Malgré mon travail à temps plein d’éducatrice en milieu familial, j’ai
su faire une belle grande place à ma passion pour l’artisanat et la
décoration. Une maman m’a alors beaucoup encouragé et m’a donné envie
de vendre tous mes projets, d’en faire plus.
Après les bonshommes de neige sont venus les dizaines d’autres objets
décoratifs pour ma saison préférée, l’hiver. La fête de Noël m’inspire
profondément et j’ai alors commencé à faire mon propre kiosque dans les
marchés de Noël. Je voulais que ce soit comme dans les films!
Comme les envies n’attendent pas l’autre, je me suis ensuite impliquée
dans la Fondation Véro et Louis. Leur projet d’aider les familles vivant
avec des enfants autistes m’a touché droit au cœur. Quand j’ai entendu
parler de ces maisons qu’ils construisent pour ces familles dans le besoin,
j’ai voulu les aider à ma façon. C’est pourquoi une partie de mes bénéfices
se transforment en dons pour ce beau projet qui me tient à cœur.
On m’a appris à vivre ma vie le plus pleinement possible, à suivre mon
instinct, à me faire confiance. Alors me voici, femme dans la cinquantaine
qui rêve toujours aussi grand et qui veut faire de ses rêves sa réalité.